A l'ouest toujours rien de nouveau (Paris)
Tout d’abord bonne année à tous, bonne santé, force et honneur (Gladiator), fortune (les chinois apprécient beaucoup celui-ci), réussite, amour, fertilité (celui-là je vous le laisse volontiers)… blablabla.
En gros, je vous souhaite le package complet de bonheur pour cette nouvelle année 2010.
Quelles sont mes résolutions ??? Vivre, vivre et prendre du plaisir à vivre.
Donc me revoilà de retour à Shanghai, encore un peu jetlagué mais heureux d’être revenu. Dès mon arrivé à Pudong airport, j’ai immédiatement enchainé avec une journée de boulot. Je ne vous raconte pas l’horreur (au total une journée de 32 heures sans dormir), du coup cette semaine je vais être un peu à la ramasse.
Deux semaines de vacances à Paris c'est trop court et trop long à la fois.
Trop court : pour mes parents, pas assez de temps pour voir la famille et les amis. J’ai eu un planning de ministre, j’ai couru partout et nulle part, et même en me démultipliant je n’aurais pas réussi à voir tout le monde.
Trop court : pour pouvoir redécouvrir ma chère ville (n'empêche que Paris reste magnifique, je comprends désormais les touristes, un peu de chauvinisme ça fait pas de mal).
Trop long: deux semaines à re-cohabiter avec mes vieux (je vous aime quand même). Tous les jours les mêmes questions: Où vas-tu? Tu manges avec nous? A quelle heure tu rentres ? (too much)
Trop long: le vol Shanghai-Paris et Paris-Shanghai totalise 28 heures de vol (en gros une journée de vacances en moins)
Ça fait du bien de revoir Paris. Après les premières minutes d’extase, le même constat revient, Paris n’a pas changé, c’est comme si la ville s’était figée dans le temps (c’est une ville musée, historique, poussiéreuse, mais « so romantic » comme le disent tous les chinois). Une chose amusante, à Shanghai, je me suis vite habitué à me balader en regardant le haut des buildings sans jamais porter attention au trottoir. Après quelques pas sur les chaussées parisiennes, je suis vite revenu à la réalité de l’inévitable crotte de chien (sacrés clébards).
A l’inverse de Shanghai où on a l’impression que la ville est en mouvement et en changement permanent, ici rien n’a changé (ou très peu). D’un coté ce n’est pas plus mal, c’est une ville qui garde son authenticité (même un peu trop à mon goût), où j’ai gardé les mêmes repères (siroté un cappuccino en face de la Bastille, le top et se balader dans le quartier latin).
J’ai dégusté (ou plutôt englouti) des kilos de baguettes, de jambon, de saumon etc…arggghhh !!! J’en bave encore. Y’a rien à dire, on mange vraiment bien en France.
Mais Shanghai m’a tout de même manqué au bout de quelques jours. On s’habitue vite à cette immense ville (Paris est toute petite), à son vacarme (Paris m’a semblé bien silencieuse), à la vie pas chère (j’ai eu un arrêt cardiaque lors de l’achat de mon premier ticket de métro. 1,70€, quoiiii !!! 17 kuais !!!) et ses plaisirs. La vie à Shanghai n’est pas non plus toute rose et ce n’est pas l’eldorado comme voudrait le faire croire le magazine Le Point avec son numéro spécial Chine (à croire que les journalistes n’ont jamais mis un pied ici). Bref, ma vie est désormais ici. I love you Shanghai (pas mal comme coming out !!!).
Par contre carton rouge à certains services publics notamment la ligne de RER A qui encore une fois était en grève, ils ont essayé de saboter mes vacances. Ah ça, c’est sûr, là-dessus on ne nous changera jamais, le français est le roi de la grève.