Choc culturel
Certains d’entre vous connaissent surement le film : « Un Prince à New York » avec Eddy Murphy ( oh la vache, il date ce film, il faut au moins être né dans les années 80pour l’avoir vu), bref, c’est l’histoire d’un prince africain du royaume de Zamunda (ne cherchez pas sur une carte, cette contrée n’existe pas), qui décide de s’envoler pour N-Y afin de trouver une princesse, ou devrais je dire « Sa Princesse ». Ne connaissant pas du tout N-Y, il décide de s’installer dans le quartier du Queens. Quel quartier rêvé pour trouver sa muse? Lol!!!
Hors il se trouve que ce quartier est l’un des pires ghettos de N-Y (oh le pauvre…ou plutôt oh le riche). Tout au long du film, il s’ensuit un grand nombre de situations décalées, dans un contexte ou un prince plein aux as (il a même son effigie sur des billets), essaie de se fondre dans la masse dans ce quartier populaire. Pour faire court, c’est le choc des cultures.
Je ne suis pas un prince (dommage, merde, flute…), ni un compte en banque sur pattes (re-dommage), mais il existe un rapport commun entre ce prince et moi. Premièrement, tout comme lui je suis noir (elle était facile celle la), et deuxièmement, il m’est aussi difficile, voir plus difficile encore, de me fondre dans la masse, surtout en Chine, vu que je suis NOIR.
Vous avez déjà vu ça vous, un noir en Chine ??? C’est louche non ???
Et oui, un noir en Chine ce n’est pas commun, ça n’arrive pas tout les jours (on fait facile le compte) et ça ne passe pas inaperçu. Ou que nous allions dans Shanghai, je ressens les regards des chinois que l’on croisent, souvent surpris,certains effrayés, mais toujours souriant dans l’ensemble. Parfois, Il nous arrive même de taper la pose pour prendre des photos avec eux (oh la honte, je vous assure je ne suis pas un mannequin, loin de là je ne mesure qu’ 1m63) ou de se faire courser par des paparazzis amateurs (c’est bizarre et assez drôle). Lors de mon passage plus particulièrement, j’entends souvent baragouiner quelques mots et ensuite un sourire. Est ce des mots gentils, est ce des méchancetés, je ne sais pas, et de toute façon je ne comprends pas encore le chinois.
C’est quand même un peu gênant des fois, on se sent constamment observé, quoi que l’on fasse, et ou que l’on aille (moi qui adore me foutre mes doigts dans le pif, je ne suis pas dans la merde). Choses assez marrantes ou dangereuses, même les conducteurs de voiture ou de scooter scotchent sur nous, oubliant bien souvent de regarder en face d’eux lorsqu’ils conduisent. Ça va pour le moment il n’y a pas encore eu d’accros.
Tous les jours depuis notre arrivée, nous vivons des situations caucasses, ou le moindre déplacement devient une nouvelle exploration.
Ps : contrairement en 2007, lors de notre premier voyage, je ne me suis pas encore fait gratter la peau (lors d’un massage, les masseuses ont cru que j’étais sale et n’ont pas hésité à me gratter discrètement le dos). Cette fois, je n’ai pas eu droit à ce même traitement de faveur, mais bon on ne sait jamais, tout peut arriver en Chine, je finirai peut être blanc à la fin de mon séjour. Looolll !!!